Que sont les aliments biologiques? et pourquoi c’est important que vous le sachiez…

(This article is available in English)

Si vous me lisez régulièrement, vous savez probablement déjà que toutes mes recettes indiquent « biologique » à presque chaque ingrédient. Vous vous demandez pourquoi? Est-ce que c’est parce que je veux rendre mes recettes plus spéciales qu’elles ne le sont?

La réponse est non. C’est simplement parce que c’est plus sain et a un bien meilleur goût. C’est mieux pour nous, nos enfants, les animaux et la planète. Comment?

C’est un sujet qui me tient à cœur et je pourrais passer plusieurs semaines à en parler (en fait, je suis sûre que je vais régulièrement avoir des articles qui parlent de ce sujet, parce que c’est un sujet très important qui nous concerne tous), mais pour aujourd’hui, je vais essayer de garder les choses simples et garder cet article à un minimum. Mon but n’est pas de noyer tout le monde avec trop d’information!

Voici une liste de base :

Les principes de la production biologique sont conçus pour promouvoir la santé des sols et la biodiversité biologique, pour diminuer la pollution et réduire, recycler et réutiliser autant que possible. En général, les éléments et les processus ci-dessous sont interdits dans la culture biologique :

• la modification génétique
• l’irradiation des aliments
• les pesticides de synthèse
• les boues d’épuration
• les auxiliaires de traitement ou les ingrédients synthétiques
• les médicaments vétérinaires synthétiques
• les animaux clonés
• la nanotechnologie

Examinons plus en détail la question des pesticides/engrais chimiques. Tout simplement. L’alimentation dite « conventionnelle », celle qui est cultivée dans de grandes opérations commerciales, est généralement la production de monocultures (comme le maïs, le soja, le blé ou le canola) afin de gagner le maximum d’argent possible. Ils n’utilisent pas les vieilles techniques de jardinage qui comprennent la rotation des cultures chaque année, de sorte que chaque légume prend des nutriments du sol que le prochain n’aura pas besoin et libère d’autres éléments nutritifs dans le sol que le prochain légume va utiliser (je ne suis pas une scientifique, mais c’est mon explication de base). C’est le processus naturel qui a été utilisé depuis le début des temps. Les grandes exploitations commerciales ne font pas cela, elles plantent la même plante, en grandes quantité, encore et encore, année après année. Cela épuise le sol de nutriments et il devient de mauvaise qualité, ce qui entraîne une culture qui manque de nutriments et a également du mal à croître et à produire. Pour « résoudre » ce problème, les agriculteurs utilisent de grandes quantités de produits synthétique (produits artificiels fait dans un laboratoire, utilisant des produits chimiques toxiques sous diverses formes de pétrole) engrais, principalement de l’azote et du phosphate, pour donner aux plantes une solution rapide.
Parce que ces plantes ne sont pas naturellement fortes en partant, elles sont attaquées par des insectes beaucoup plus facilement, donc, à leurs tours, les agriculteurs ont besoin d’appliquer des quantités énormes de pesticides. Puisque le sol est pauvre, diverses mauvaises herbes poussent là aussi, ce qui rend la tâche encore plus difficile pour l’agriculteur de récolter cette grande quantité de récoltes, de sorte qu’ils appliquent des herbicides sur les cultures afin de régler temporairement le problème. Tous ces traitements sont des solutions temporaires, mais les effets secondaires néfastes sont de longue durée. Cet extrait d’un article décrit quelques-uns des dangers des pesticides :

problème des pesticides

Les produits agrochimiques sont largement utilisés dans le monde entier. Dans l’air, la nourriture et l’eau, les pesticides (et autres « -ides ») sont également un fardeau pour notre corps. Des tests effectués sur des familles canadiennes en 2006 par le groupe de garde Toronto Environmental Defence a constaté que tous les parents et les enfants dans leur étude avaient des niveaux détectables de pesticides organochlorés.

Les pesticides organochlorés, utilisés sur de nombreuses cultures alimentaires, sont soupçonnés de causer le cancer, des anomalies du squelette et des dommages aux systèmes nerveux, reproducteur et immunitaire.

Les insecticides organophosphorés qui sont un choix populaire pour l’entretien des pelouses, les cultures agricoles et la lutte antiparasitaire sont des neurotoxines qui affectent le développement du cerveau. L’exposition chronique, note le Toronto Environmental Defence, cause des dommages de reproduction et une fertilité réduite.

La recherche a également lié l’exposition aux pesticides à un risque accru de la maladie de Parkinson et, peut-être plus surprenant, au diabète.

Un panier de produits chimiques

En juin dernier, le Environmental Working Group (EWG), un groupe de surveillance américain, a publié sa dernière version du Guide de l’acheteur des pesticides dans les fruits et légumes.

Les chercheurs de EWG ont analysé les données de résidus de pesticides aux Etats-Unis, chaque année entre 2000 et 2010. Même après le lavage et l’épluchage des échantillons produits (pour simuler les produits chimiques susceptibles d’être présents sur les aliments lorsqu’ils sont consommés) ils ont constaté que les résidus sur les cultures traditionnelles sont largement répandues : 68 pour cent des échantillons d’aliments avait des résidus détectables.

De retour au Canada, en attendant, l’Agence canadienne d’inspection des aliments constatait que 99,6 pour cent des fruits et légumes frais étaient dans les normes acceptables de Santé Canada pour les résidus de pesticides. Malheureusement, la position du Canada sur les substances chimiques est régulièrement critiquée par les groupes environnementaux, dont la Fondation David Suzuki et le Environmental Defence comme étant faible et désuet.

Et s’il est vrai que les résidus se sont également manifestés dans les produits biologiques (à cause de la contamination des champs aux alentours qui utilisent des pesticides), les moyens de production biologique font que les chances sont beaucoup moins nombreuses et les résidus sont probablement moins.

Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les dommages causés à l’homme par les pesticides sont énormes, non seulement pour les personnes qui en mangent, mais aussi pour les travailleurs qui les appliquent, y compris un grand nombre de paysans pauvres (et leurs familles) dans des pays en développement qui ne connaissent pas les dangers de l’utilisation des pesticides . Certains effets secondaires peuvent aller des migraines à des bébés nés sans bras ni jambes, aux maladies neurologiques, aux cancers et à la mort.

Voici une bonne liste à suivre lors de l’achat de produits frais à l’épicerie (évidemment 100 % bio est le mieux, mais une étape à la fois, ceci est un bon début!) :

La liste des 15 aliments « propre » de EWG :

Selon le Guide de l’Acheteur de l’Environmental Working Group des pesticides dans les produits, ces fruits et légumes conventionnels présentent le moins de résidus de pesticides :

1.     oignons
2.     maïs sucré *
3.     ananas
4.     avocat
5.     chou
6.     petits pois
7.     asperges
8.     mangues
9.     aubergine
10.     kiwi
11.     cantaloupe domestique
12.     patates douces
13.     pamplemousse
14.     melon d’eau (pastèque)
15.     champignons

* Choisissez biologique afin d’éviter des OGM, comme certains maïs pour la consommation humaine sont génétiquement modifiés mais non étiquetés en tant que tels.

La douzaine la plus toxique (« Dirty Dozen »)

l’EWG énumère les fruits et légumes les plus contaminés :

1.     pommes
2.     céleri
3.     poivrons doux
4.     pêches
5.     fraises
6.     nectarines, importées
7.     raisins
8.     épinards
9.     laitue
10.     concombres
11.     bleuets domestique
12.     pommes de terre

Bien que ne faisant pas officiellement partie de la « douzaine » officielle, des mentions « d’honneur » vont aux haricots verts et au chou frisé (kale) et les aliments en feuilles verts parce que ces légumes sont souvent contaminés par des insecticides organophosphorés qui nuisent au système nerveux.

Alors, qu’est-ce que les aliments biologiques ont de spécial? Et bien, ils ne sont pas pulvérisés avec des produits chimiques synthétiques qui vont à leur tour entrer dans notre corps. Je préfère ma salade propre, et vous?

À suivre …

(source : alive.com)